Que seraient les bibliothèques sans leurs usagers? Des espaces inhabités...

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A contrario, des usagers sans bibliothèque sont des désirants frustrés. Le mariage est de rigueur, mais comment se passe la vie au quotidien?

 

 Accueillir les publics : comprendre et agir / Marielle de Miribelusager au coeur bibliotheque accueillir publics

Le bibliothécaire est un médiateur, une sorte d’intermédiaire entre lecteur et savoir.
Mais il est bien souvent un gestionnaire d’intérêts et/ou de conflits entre le lecteur et le savoir (« On ne trouve rien dans cette bibliothèque ! » ; « Je me sens trop bête pour comprendre un livre aussi gros ! »), entre le lecteur et un autre lecteur (vous savez parfaitement de quoi je veux parler ! Vous avez déjà une foule d’exemples sous le coude...), ou entre le lecteur et la société (la bibliothèque est bien souvent le dernier espace public ouvert à tous, lumineux, propre et... chauffé).

Mais le bibliothécaire est aussi un fonctionnaire et pour cela, il est aussi un médiateur entre un espace (la bibliothèque), des collections (le savoir), des publics et une politique (élus). Comment jongler avec tout ça ?

Vous vous régalerez de la galerie de portraits p. 306 à 325, très drôles, bibliothécairement parlant !

Ce livre est une foule de solutions concrètes, très simples à mettre en place : il dédramatise les tensions, les valeurs que nous partageons (ou pas !) sur le métier, cette dimension humaine, qui fait du métier de bibliothécaire une véritable richesse, mais sur laquelle un recul est nécessaire pour vivre sereinement sa vie professionnelle ! Bonne lecture à tous !

 

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 Veiller au confort des lecteurs : du bon usage des cinq sens en bibliothèque / sous la direction de Marielle de Miribel

Les cinq sens : le toucher, la vue, l’odorat, le goût et l’ouïe.
La bibliothèque : un espace où se côtoie des collections et des publics.
Quel lien entre ces deux notions ? Celle du corps, notre corps qui s’inscrit dans un espace (« ici ») et une temporalité (« maintenant »). La question de l’accueil est donc primordiale : il faut penser l’usager comme un tout, mouvant, et la bibliothèque comme un lieu habité, un écosystème où se créent des relations et des échanges.

Concernant chaque sens, la dimension visuelle est celle qui nous semble la plus facilement compréhensible : un espace s’appréhende par le regard. Les couleurs, la scénographie, la lumière, le choix des emplacements ne sont pas à prendre à la légère.

La dimension sonore est souvent vécue comme une nuisance, mais personne n’est à l’abri d’une conversation fortuite, ni les usagers, ni les bibliothécaires ! Travailler sur l’acoustique est primordial. Créer des zones bien identifiables où la gestion du bruit est prise en compte est une solution envisageable : des zones 100% silence, des zones de tranquillité (conversation discrète), des zones de groupes, des zones de téléphone.

Le toucher : sérendipité et toucher des livres de manière aléatoire en se promenant dans les rayonnages, importance du toucher et de la promiscuité chez les tout-petits... et les adolescents : l’agglutinement pour se sentir bien.

Quant aux bonnes et mauvaises odeurs en bibliothèque, elles changent selon les époques. Mais une attention particulière peut être portée sur la qualité de l’air, alliant aspect sanitaire et confort de chauffage.

Et que dire de la place du goût dans les bibliothèques ? Si l’interdiction de manger recule petit à petit grâce à la notion de 3ème lieu et de confort de l’usager, il n’en demeure pas moins que cette dimension est sujette à débat : oui au café gourmand avec un bon roman, mais quid du cassoulet/polar ?

Cet ouvrage, très richement documenté, vous donnera de multiples exemples de bibliothèques qui ont su intégrer la dimension corporelle du lecteur, afin qu’il se sente tout simplement bien !